"Notre bohème Le ghetto"

"Notre bohème Le ghetto"

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On avait à peine nos vingt ans   ​

C'était déjà ni dieu ni maître       ​

Gangsters gamblers poètes amants   ​

On venait tout juste de naître   ​

Mais  dans nos yeux nos bras si grands  ​

On brûlait de cette envie d'être   ​

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Et  on savait pour un instant    ​

Le temps d'un verre ou d'une lettre  ​

Figer les frissons d'un printemps  ​

Quand il passait sous nos fenêtres​

Il nous avait parlé d'un temps   ​

Que l'on commençait à connaître  ​

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Ce n'était pas montmartre et ses lilas  ​

C'était le ghetto    ​

Et heureusement Charles était bien là  ​

Pour nous tenir chaud    ​

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Mais bien loin des anges sans faille ​

C'était le feu le sang la sève   ​

Qui palpitaient dans nos entrailles ​

Et s'il fallait que l'on en crève ​

Pour un tombé sous la mitraille ​

On était des cents qui se lèvent ​

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Alors je parle de batailles ​

D'une autre vie et d'autres rêves ​

D'un autre monde et de murailles ​

D'un combat sans fin et sans trève ​

Entre ceux que la vie tiraille ​

Et ces autres qui nous achèvent ​

​

Ce n'était pas montmartre et ses lilas  ​

C'était le ghetto    ​

Et heureusement Charles était bien là  ​

Pour nous tenir chaud

Oh je vous parle dune vie
Qui avait tant à nous promettre 
De musique et de poésie
De hasards de chance à soumettre
De nos guerres et d'une ironie 
Que vous ne pouvez pas connaître

Des nouvelles des autres

"Des nouvelles des autres"
Quand le blues vient s'assoir s'invitant sans façon
Pour  donner ses couleurs à tout ce qui espère 
Aux tables où je viens boire  à nos rêves qui sont
Pâlit dans la pâleur des brumes où je me perds
Donne moi vieux frère donne moi mon apôtre des nouvelles des autres
Dans nos coeurs et nos yeux rallummer les lumières
Quand les nuits sont lasses d'un matin qui paresse
Les nouvelles de Dieu sont les même qu'hier
La quête de la grâce et nos vieilles promesses 
Mais je n'ai pas de soirs sans vers et sans chansons 
Sans peine sans douleur sans regrets sans misère
Et puisque nos mémoires ont gardé le frisson
De nos plus belles heures et de nos grands mystères
Donne moi vieux frère donne moi mon apôtre des nouvelles des autres
Avant que la nuit tombe et que la vie s'éssouffle
Il ne reste plus guère en semaines en années
Tout un monde succombe et c'est les derniers souffles
De tout un monde en guerre et de frères en allés
Avant que la nuit tombe donne moi mon apôtre des nouvelles des autres
Donne moi vieux frère donne moi mon apôtre des nouvelles des autres

De la place pour deux

"De la place pour deux"
Oh  y a du blues dans l'air 
Le ciel est lourd de peines
Il en pleut dans mes veines
Et ce matin c'est clair
Quand la nuit mes les voiles
Elle emporte avec elle
Tes "sourires étincelle"
Et tes yeux pleins d'étoiles
Y  a des trésors qu'on cache
Mais qui valent plus rien
Quand le matin revient
Des amours à "l'arrache"
Mais du bleu au blues et du blues au bleu
Y a pas grand chose aimer comme on peut
Tant qu'il y a de la place pour deux
De la place pour deux
Et entre toi lui moi
Il y en aurait pour trois
En se serrant un peu
Faut dire que les filles
Tombées tout droit des nues
Quand on les a connues
Les autres on les rhabillent
Et pour tes petits bras
Qui me serrent la nuit
J'attendrais sous la pluie
Les heures où t'es pas là
Du bleu au blues et du blues au bleu
Y a pas grand c hose aimer comme on peut
Tant qu'il y a de la place pour deux
Y  a des trésors qu'on cache
Mais qui valent plus rien
Quand le matin revient
Des amours à "l'arrache"

"Un peu d'Espagne"

Elle est charmant charme d'une rare rareté
Le  feu le sang et l or tout ce qui brille et palpite
Elle est toute mes armes et tous mes rêves blessés
Et je n'ai de trésors que dans ses yeux qui "pépitent"

Chanter le coeur ouvert et chanter quand l'âme pleure
Egaré en chemin je sais je n'ai su laisser
Que des bouquets de vers et semer des rêves en fleurs
Qui faneront demain au creu de mes yeux baissés

Je perds comme on gagne parcequ'elle est tant et tant
D'un geste d'un regard parfois d'un léger sourire
C'est un peu d'espagne dans tout l'éclat d'un instant
Qui brillant sous des fards me dit ce qu'il fallait dire

Et qui sait si css yeux n'avaient pas su voir plus loin
Et si demain  ces fleurs venaient à ne pas faner
Je saurais chanter mieux et déposer dans ces mains
Et mon âme et mon coeur pour quelques miliers d'années

L'éclat de mon fragile destin ( correction)

"L'éclat de mon fragile destin"

Il y a du vent de l'air et de toi plein mes chansons
L'ivresse d'un bateau les fleurs d'un mal en poèmes
C'est un peu Baudelaire et un peu le grand frisson
De Rimbaud sur ta peau quand je chante ma bohème

Il y a le temps qui passe et il y a le temps passé
Et mes pas sur tes traces étaient déjà tout tracés

De mes rêves à tes lèvres oh c'était un long chemin
Pavé de mes pensées et de mille ans de prières 
Et de mes nuits de fièvre à nos si tendres matins 
Y avait qu'à se baisser pour cueillir de la lumière

Aux nuits  d'encre et de sueur semées d'or et de merveilles
Ramasser des lueurs et rallumer des soleils

Et pour un peu de toi ce grand jeu valait la peine
De la Terre et des cieux j'ai plus ou moins fait le tour
Et brillé quelques fois comme aurait brillé Verlaine
A mettre dans nos yeux de l'espoir et de l'amour

Et au creux de tes bras comme au creux d'un bel écrin
Je te dois tout l'éclat de mon fragile destin  

"L'éclat d'un si fragile destin"

"L'éclat d'un si fragile destin"

Il y a du vent de l'air et de toi plein mes chansons
L'ivresse d'un bateau les fleurs d'un mal en poèmes
Il y a le temps qui passe et il y a le temps passé
C'est pas du Baudelaire et c'est pas le grand frisson
De Rimbaud sur ta peau quand je chante ma bohème
Mais mes pas sur tes traces étaient déjà tout tracés

De mes rêves à tes lèvres  oh c'était un long chemin
Pavé de mes pensées et de mille ans de prières 
Trempé d'encre et de sueur semé d'or et de merveilles
Et de mes nuits de fièvre à nos si tendres matins 
Y avait qu'à se baisser pour cueillir de la lumière
Ramasser des lueurs et rallumer des soleils

Et pour un peu de toi ce grand jeu valait la peine
De la Terre et des cieux j'ai plus ou moins fait le tour
Et au creux de tes bras comme au creux d'un bel écrin
J'ai brillé quelques fois comme aurait brillé Verlaine
A mettre dans nos yeux de l'espoir et de l'amour
Et je te dois tout l'éclat de mon fragile destin  

Mes ailes sous le vent

"Mes ailes sous le vent"

Pauvres et futiles diables et si fragiles géants
Que ma déroute anime entrez prestez venez seoir
Prendre place à ma table où je contemple céant
Mes défaites sublimes et mes dérives d'un soir

De tout ce que j'avais et je n'avais que bien peu
Il n' y a plus guère à prendre un vieil air une rengaine
Mais vous n'aurez jamais ce qu'il a mis dans mes yeux
Ce qu'il m'a fait entendre et les faveurs de ces reines

Dormant dans mes sommeils je chante de vieilles gloires
Et quand la nuit s'obstine à faire tomber les jours
S'éteindre les soleils ce n'est qu'une vieille histoire
Tout le monde s'incline à vouloir toucher l'amour

Aussi je n'ai plus peur de ce qui frappe à ma porte
Je sais qu'il est un Dieu juste là vers le levant
Un monde bien meilleur et ce souffle qui me porte
Un monde merveilleux et mes ailes sous le vent